Qui était Raphaël ?
La capacité de Raphaël assimiler l’art de ses prédécesseurs et surtout de ses contemporains de la Renaissance, ses inventions picturales font de lui le maître du classicisme renaissant.
Le sens de la mesure, l’équilibre harmonieux de la composition, la grâce sensuelle des attitudes donnent à ses œuvres une réserve élégante qui n appartient qu’à lui.
Célèbre peintre de Madones, il réalise des retables, des fresques (profanes et religieuses), des tableaux de dévotion et des portraits, des œuvres de formats variés, sur bois ou sur toile, pour des commanditaires privés (Agnolo Doni, Agostino Chigi) et religieux (pape).
Acheter en ligne une œuvre en hommage à Raphaël
À Urbino, il découvre l’art de Piero délia Francesca. À Florence il s’imprègne de l’art de ses contemporains Pérugin (son maître pendant un an), Léonard de Vinci, Michel-Ange, Fra Bartolomeo et aurait connu des œuvres vénitiennes.
Raphaël est sensible à l’amplitude et à l’aisance des compositions de Piero délia Francesca.
Il retient du Pérugin son dessin très pur, la lumière limpide, la suavité des visages, une grâce et une douceur toutes particulières, sa stylisation d’arbres épars et finement feuillus. Il divise souvent ses retables religieux en deux parties, l’une céleste, l’autre terrestre.
À Florence, l’étude de Michel-Ange lui inspire une composition complexe ; il adopte sa capacité à donner force et vie aux figures, aux visages tendus ; de Léonard de Vinci il assimile le bleuté des paysages vaporeux conféré par un sfumato discret, le mystère de l’expression des personnages, mais aussi la composition pyramidale, que renforce l’homogénéité des groupes de figures, à la grande noblesse (la Madone du grand-duc).
De Fra Bartolomeo, il reprend notamment l’organisation symétrique en demi-cercle des figures célestes et les grands personnages latéraux, la solennité des sujets religieux.
Ses œuvres romaines témoignent de son évolution vers l’équilibre classique le plus pur; il se manifeste dans la géométrie rigoureuse et parfaite de la composition, l’architecture classique, la grâce bucolique, un style michelangélesque, tendu et animé, marqué par ses recherches formelles qui introduisent le mouvement, la multiplication des nus académiques et sculpturaux aux attitudes complexes soutenus par un chromatisme particulier, l’ensemble générant la dramatisation des scènes.
Son coloris s’approche de celui des Vénitiens Sebastiano del Piombo et Lotto. Puis il substitue les teintes claires à une atmosphère chaude et vibrante, le savoir-faire illusionniste et le trompe-l’œil pré-baroques aux préceptes classiques.
Les Madones toujours gracieuses gagnent en noblesse et les courbes en amplitude. Les portraits atteignent une force nouvelle. Dans ses dernières œuvres religieuses, plus complexes, il crée des compositions plus tourmentées et animées.
Génie de la Renaissance, Raphaël connaît une gloire universelle, notamment auprès des peintres attachés au dessin, parfois même auprès des coloristes.
Raphaël assimile, prolonge et renouvelle l’art classique de ses contemporains.
Il innove et témoigne d’imagination dans sa création, notamment pour son sujet de prédilection, la Madone et pour les portraits doubles, qu’il développe.
il atteint la perfection dans l’équilibre de la composition, harmonieuse et mesurée.
Raphaël crée, à l’égal de Léonard de Vinci, un type de beauté dans ses visages féminins.
Certains critiques du XXe siècle soulignent les nombreux emprunts à ses contemporains, dont son art est éminemment redevable.